Avec Les Âmes du purgatoire, Mérimée livre une version burlesque du mythe de Don Juan. Contrevenant à la version la plus célèbre de la légende (Tirso de Molina, Molière, Mozart), qui s’achève par le châtiment exemplaire de l’insatiable séducteur, la fin du récit de Mérimée est caractérisée par la rédemption du « grand seigneur méchant homme ». C'est un tableau de Luis de Moralès (1512-1586) qui inspire cette conversion : une toile représentant les tourments du purgatoire impressionne fortement le héros dans sa jeunesse ; puis, par sa force pathétique, elle provoque son repentir à l’âge adulte. Satire de la religion, jeu sur les conventions du roman de cape et d’épée, mélange coloré de vice et de vertu… Mérimée renoue avec le genre de la comédie héroïque dans un texte plein de fantaisie.
On recommandera la lecture des Âmes du purgatoire aux élèves de Seconde, après l'étude, en classe, du Dom Juan de Molière – centré sur la thématique de la rédemption du pécheur, le texte de Mérimée constituant une réécriture originale du mythe.
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