« Je voudrais quelque chose d'hallucinant, d'effroyable comme Thérèse Raquin, qui reste à jamais dans la mémoire, qui donne un cauchemar à toute la France », écrivait Zola en 1888 : deux ans plus tard paraissait La Bête humaine.
Effroyable, ce roman – le dix-septième du cycle des Rougon-Macquart – l'est en effet, et pas seulement parce qu'il met en scène les accidents spectaculaires liés à la naissance du réseau ferroviaire. Car la « bête humaine », ce n'est pas tant le train – cet engin apocalyptique née de la main de l'homme –, que son machiniste, Jacques Lantier, habité par le seul désir du crime. Dans ce roman – sorte de Dahlia noir à la manière zolienne, dont le chemin de fer n'est que la toile de fond –, le maître du naturalisme nous invite à suivre pas à pas l'itinéraire d'un criminel-né, en proie à la folie homicide.
Cette édition comprend un dossier destiné à éclairer l'œuvre, à la lumière des points suivants :
– Aux origines du naturalisme zolien
– La symbolique du chemin de fer
– La généalogie du criminel
– La pulsion de mort
– La réception du roman